Gregory BatesonL'approche systémique se distingue des autres approches par sa façon de comprendre les relations humaines. En effet, la personne n'est pas le seul élément analysé dans la démarche. L'intervenant accorde aussi une importance aux différents systèmes dont elle fait partie (familial, professionnel, social, etc.). Cette personne est influencée à la fois par ses intentions, celles des autres, et celles des possibilités du milieu et/ou du système.

L'intervenant s'intéresse aux règles de vie, aux processus de rétroactions, aux buts recherchés, aux mécanismes d'équilibre et aux pressions vers le changement.  Il observe les modalités de communication, la congruence, le niveau de différenciation et d'engagement au sein du système.  Il s'intéresse au niveau de remise en question permis, à la flexibilité des rôles ainsi qu'à leur degré d'adaptation à l'état actuel du système.

L'histoire de la famille agit sur l'individu. Cet individu transporte avec lui des valeurs, des émotions et des comportements véhiculés par la famille et ceci depuis plusieurs générations.

L'intervenant souhaite amener le système-client aux prises avec un problème à communiquer sur un nouveau mode et à vivre autre chose.  Il facilitera le décodage adéquat pour que chacun puisse comprendre les autres.  Il favorisera l'expression des émotions, des souhaits, des intentions positives et des efforts fournis.  Il fournira aux membres du système l'occasion de communiquer sur leur façon de communiquer (méta communication).

Grégory Bateson et l’école de Palo Alto :

L'anthropologue Grégory Bateson contribue à la naissance de l'approche systémique.  «Bateson ne s’est pas demandé pourquoi cette personne-ci se comporte de manière folle.  Il s’est demandé dans quel système humain, dans quel contexte humain, ce comportement peut faire du sens. » (Elkaïm, 1995, p. 161). Avec Paul Watzlawick, Virginia Satir, Jay Haley, John Weakland et de nombreux autres participants, au sein de l’Ecole de Palo Alto, se développe un courant très prometteur pour la psychothérapie individuelle et familiale.

 

Les thérapeutes familiaux ont comparés analogiquement les familles à des systèmes ouverts, en état d’équilibre, et les symptômes à ces rétroactions négatives.  La famille a commencé à être perçue comme un système relationnel qui a une organisation, une structure, faite de triangles, de rôles, de règles, de buts et de finalités.  Il s’agit d’un système capable d’autorégulation, constitué d’individus ayant des échanges continuels et circulaires entre eux.

 

Cette nouvelle épistémologie implique une compréhension différente de la pathologie.  D’une lecture linéaire où les symptômes étaient liés à un traumatisme ou à un conflit venant du passé du patient et relégué dans l’inconscient ou à un désordre organique, nous découvrons une lecture circulaire nous montrant l’inter-influence de la communication et du comportement de chacun sur chaque membre du système.

Conséquemment à ces idées nouvelles, plusieurs cliniciens ont commencé à explorer les liens entre la maladie mentale d’un individu et le système relationnel de sa famille.

Dans les années 1950, Don Jackson et Jay Haley remarquèrent que la diminution des symptômes chez un membre de la famille pouvait être suivie par l'apparition des symptômes chez un autre membre de la famille.

Au début des années 1980, c’est le passage théorique de la première cybernétique à la deuxième cybernétique.  Les systèmes sont considérés comme étant en évolution, constamment en mouvement, influencés par les autres systèmes avec qui ils sont en interaction.  Dans la première cybernétique, le thérapeute était vu comme étant à l’extérieur du système, l’observant de façon neutre.  Dans la deuxième cybernétique, il est perçu comme faisant partie de la «réalité observée», comme participant à la «co-construction» de la réalité de ce système : Un nouveau système se forme : « famille et thérapeute ».

Le symptôme n’est plus perçu comme ayant comme fonction de maintenir l’homéostasie dans le système, mais comme indiquant un état de crise et un désir d’évolution.

Le thérapeute familial doit apprendre à développer une analyse systémique.  En observant le processus interactionnel, il identifiera d’abord la structure des systèmes faite de triangles, de règles et de rôles qui rendent prévisibles les interactions familiales.  Dans cette analyse, il devra tenir compte également des loyautés, des mythes, des secrets et des différents cycles de la vie du système.

Le thérapeute fera des hypothèses circulaires quant aux différentes fonctions du symptôme.  Elles lui permettent de faire un choix de stratégies d’intervention.

Le thérapeute est actif, interventionniste. Il favorise des transformations systémiques en utilisant différentes techniques.  Nous en présenterons quelques exemples : la prescription de tâches comportementales à effectuer durant les entrevues ou à la maison, l’utilisation du recadrage et du paradoxe et le questionnement circulaire.

Les tâches favorisent l’exploration de nouveaux patterns relationnels qui ne seraient pas apparus naturellement au cours des transactions familiales.  Elles offrent de nouvelles possibilités de restructurer la famille.

Diverses applications sont possibles à l’intérieur du paradigme de la thérapie systémique.  L’approche systémique nous sensibilise à l’importance d’être attentif à l’influence des différents contextes sociaux sur le comportement d’un individu. Pensons par exemple à l’impact du rapport entre la famille de l’enfant et le personnel scolaire sur le comportement du jeune étudiant.

La pensée systémique peut s’appliquer à comprendre des systèmes plus grands tels que l’organisation des différents établissements scolaires, hospitaliers, psychiatriques... Ces systèmes institutionnels ont aussi leur structure, avec des rôles, des règles, des jeux relationnels passés et présents, des finalités, une histoire

L'approche systémique se distingue des autres approches par sa façon de comprendre les relations humaines. En effet, la personne n'est pas le seul élément analysé dans la démarche. L'intervenant accorde aussi une importance aux différents systèmes dont elle fait partie (familial, professionnel, social, etc.). Cette personne est influencée à la fois par ses intentions, celles des autres, et celles des possibilités du milieu et/ou du système.

L'intervenant s'intéresse aux règles de vie, aux processus de rétroactions, aux buts recherchés, aux mécanismes d'équilibre et aux pressions vers le changement. Il observe les modalités de communication, la congruence, le niveau de différenciation et d'engagement au sein du système. Il s'intéresse au niveau de remise en question permis, à la flexibilité des rôles ainsi qu'à leur degré d'adaptation à l'état actuel du système.

L'histoire de la famille agit sur l'individu. Cet individu transporte avec lui des valeurs, des émotions et des comportements véhiculés par la famille et ceci depuis plusieurs générations.

L'intervenant souhaite amener le système-client aux prises avec un problème à communiquer sur un nouveau mode et à vivre autre chose. Il facilitera le décodage adéquat pour que chacun puisse comprendre les autres. Il favorisera l'expression des émotions, des souhaits, des intentions positives et des efforts fournis. Il fournira aux membres du système l'occasion de communiquer sur leur façon de communiquer (méta communication).

Grégory Bateson et l’école de Palo Alto :

L'anthropologue Grégory Bateson contribue à la naissance de l'approche systémique.  «Bateson ne s’est pas demandé pourquoi cette personne-ci se comporte de manière folle. Il s’est demandé dans quel système humain, dans quel contexte humain, ce comportement peut faire du sens. » (Elkaïm, 1995, p. 161). Avec Paul Watzlawick, Virginia Satir, Jay Haley, John Weakland et de nombreux autres participants, au sein de l’Ecole de Palo Alto, se développe un courant très prometteur pour la psychothérapie individuelle et familiale.

Les thérapeutes familiaux ont comparés analogiquement les familles à des systèmes ouverts, en état d’équilibre, et les symptômes à ces rétroactions négatives. La famille a commencé à être perçue comme un système relationnel qui a une organisation, une structure, faite de triangles, de rôles, de règles, de buts et de finalités. Il s’agit d’un système capable d’autorégulation, constitué d’individus ayant des échanges continuels et circulaires entre eux.

Cette nouvelle épistémologie implique une compréhension différente de la pathologie. D’une lecture linéaire où les symptômes étaient liés à un traumatisme ou à un conflit venant du passé du patient et relégué dans l’inconscient ou à un désordre organique, nous découvrons une lecture circulaire nous montrant l’inter-influence de la communication et du comportement de chacun sur chaque membre du système.

Conséquemment à ces idées nouvelles, plusieurs cliniciens ont commencé à explorer les liens entre la maladie mentale d’un individu et le système relationnel de sa famille.

Dans les années 1950, Don Jackson et Jay Haley remarquèrent que la diminution des symptômes chez un membre de la famille pouvait être suivie par l'apparition des symptômes chez un autre membre de la famille.

Au début des années 1980, c’est le passage théorique de la première cybernétique à la deuxième cybernétique. Les systèmes sont considérés comme étant en évolution, constamment en mouvement, influencés par les autres systèmes avec qui ils sont en interaction. Dans la première cybernétique, le thérapeute était vu comme étant à l’extérieur du système, l’observant de façon neutre. Dans la deuxième cybernétique, il est perçu comme faisant partie de la «réalité observée», comme participant à la «co-construction» de la réalité de ce système : Un nouveau système se forme : « famille et thérapeute ».

Le symptôme n’est plus perçu comme ayant comme fonction de maintenir l’homéostasie dans le système, mais comme indiquant un état de crise et un désir d’évolution.

Le thérapeute familial doit apprendre à développer une analyse systémique. En observant le processus interactionnel, il identifiera d’abord la structure des systèmes faite de triangles, de règles et de rôles qui rendent prévisibles les interactions familiales. Dans cette analyse, il devra tenir compte également des loyautés, des mythes, des secrets et des différents cycles de la vie du système.

Le thérapeute fera des hypothèses circulaires quant aux différentes fonctions du symptôme. Elles lui permettent de faire un choix de stratégies d’intervention.

Le thérapeute est actif, interventionniste. Il favorise des transformations systémiques en utilisant différentes techniques. Nous en présenterons quelques exemples : la prescription de tâches comportementales à effectuer durant les entrevues ou à la maison, l’utilisation du recadrage et du paradoxe et le questionnement circulaire.

Les tâches favorisent l’exploration de nouveaux patterns relationnels qui ne seraient pas apparus naturellement au cours des transactions familiales. Elles offrent de nouvelles possibilités de restructurer la famille.

Diverses applications sont possibles à l’intérieur du paradigme de la thérapie systémique. L’approche systémique nous sensibilise à l’importance d’être attentif à l’influence des différents contextes sociaux sur le comportement d’un individu. Pensons par exemple à l’impact du rapport entre la famille de l’enfant et le personnel scolaire sur le comportement du jeune étudiant.

La pensée systémique peut s’appliquer à comprendre des systèmes plus grands tels que l’organisation des différents établissements scolaires, hospitaliers, psychiatriques... Ces systèmes institutionnels ont aussi leur structure, avec des rôles, des règles, des jeux relationnels passés et présents, des finalités, une histoire

Mis à jour (Lundi, 31 Août 2009 21:30)